La semaine dernière, nous vous parlions de ce qui allait changer pour les automobilistes ! Aujourd'hui, on oublie les malus et on vous parle des nouveautés plus ou moins positives. Entre le radar anti-bruit qui devrait améliorer le confort de vie des habitants, une publicité plus contraignante pour les constructeurs et des portiques high tech sur les autoroutes pour ne plus avoir à s’arrêter aux péages, l'année 2022 sera riche en innovation !
Silence, vous roulez !
Nous vous l'annoncions l’automne dernier et nous pouvons vous le confirmer aujourd'hui : il y aura bien une expérimentation grandeur nature d'un radar mesurant le son des deux-roues motorisées. Le premier radar sera testé dans la ville de Saint-Lambert dans les Yvelines. L'objectif est de flasher les conducteurs indélicats dépassant une limite de décibels. Cette dernière n'est pas encore connue, mais l'expérimentation grandeur nature devrait permettre de trouver le bon et juste réglage. Ce qui est étonnant, c'est que ce radar n'est pas censé s'occuper de nos voitures. Le vrombissement sauvage de la RS6 serait donc épargné ? Pour l'instant, c'est le cas, même si on se demande comment le radar pourra faire la différence puisque c'est un niveau de décibels qui le déclenche. Il faut dire que les voitures de ce type sont plus rares que les scooters pouvant être extrêmement bruyants, et cela, même avec une petite cylindrée, sans parler de certaines motos. Il faut dire qu'en Île-de-France le problème irrite un grand nombre d’habitants puisque 87 % des Franciliens sont favorables à ces radars. De mémoire de radar, on n'a jamais vu une telle adhésion !
Publicité : En mars 2022 , les constructeurs devront promouvoir ... la marche à pied !
Ce n'est pas un poisson d'avril venu trop tôt, mais la loi Climat et Résilience parue le 29 décembre 2021 au Journal Officiel. Elle impose aux contributeurs automobiles d'inscrire un avertissement sur toutes les publicités, pour les véhicules de tourisme, de la moto à la voiture, sur tous les supports, sauf la radio.
Vous verrez, inscrits en bas de l'écran, comme pour les publicités sur la nourriture, l'une de ses trois assertions :
- Au quotidien, prenez les transports en commun.
- Pour les trajets courts, privilégiez la marche ou le vélo.
- Pensez à covoiturer !
La seule exception notable sera pour les véhicules spécialisés pour les personnes souffrant d'handicap. Attention, car les récalcitrants devront payer une amende de 50 000 euros par diffusion et 100 000€ en cas de récidive. En plus de ces encouragements pour les transports doux et la marche à pied, ils auront l'obligation de spécifier la classe de CO2 du véhicule promu dans la publicité. C'est une information supplémentaire pour les consommateurs qui est censée mettre la pression sur les constructeurs. On peut se demander si à force de voir des notations sur tous les produits, les consommateurs ne vont pas finir par ne plus les voir.
Innovation : des péages sans barrière ?
On n’arrête pas le progrès et on pourrait bientôt ne plus s’arrêter aux péages. En effet, les arrêts au péage de nos autoroutes ne font pas que nous coûter de l'argent, mais c'est aussi du temps perdu, et même une source de bouchon quand le trafic est compact. L'idée est simple : enlever les barrières et les remplacer par des portiques high tech qui vont flasher les usagers à l'entrée et à la sortie de l’autoroute. L'avantage est que la circulation reste fluide, même si on peut imaginer que l'on ne pourra pas passer à 130 km/h dessous pour des raisons évidentes de sécurité. Mieux encore, ces portiques ne seront pas réservés aux possesseurs de badges, mais à tous les automobilistes. Ces derniers seront repérés grâce à leurs plaques d'immatriculation et pourront payer à l'aide d'une application. On comprend bien que c'est aussi une façon de limiter la fraude.
Cette technologie sera testée cette année entre Paris et Caen sur l'autoroute Paris-Normandie A 13 et A 14. Le terme technique est « axe routier en flux libre ».
Si le test est concluant, on devrait voir cet équipement se développer rapidement dans tout l’Hexagone. Nous espérons que ce n'est pas le consommateur qui paiera l'addition.