2022 a été une année pour le moins contrastée dans le monde de l'automobile. L’électrification du marché continue, malgré les doutes. Les constructeurs font des sous en vendant moins de voitures tandis que les automobilistes doivent souffrir de plus en plus de restrictions. Heureusement, mon Agence Automobile.fr a pu constater dans les agences de son réseau que vous étiez au rendez-vous, que la nécessité de se mouvoir, que le prix à la pompe, les limitations ne pouvaient pas briser la passion et le plaisir de conduire. On fait un petit bilan de 2022, non-exhaustif, pas toujours de bonne foi, mais mieux vaut en rire non ?
Voiture électrique, la fée électricité malmenée ?
2022, c'est l'année de la grande annonce de l'Union Européenne qui impose, aux constructeurs, la fin de la production de nouveaux modèles à propulsion thermique en 2035. L'objectif de 100 % véhicules zéro émission en 2035 est donc devenu une loi d'airain. Enfin, on se rendra compte que cette loi, que ce moment historique, est encore un effet d'annonce au moins pour la date. En effet, quelques semaines plus tard, des journalistes découvrent qu'il y a une clause de revoyure en 2026. En réalité, la date d'interdiction pourrait bien être repoussée. L'idée d'un monde automobile sans émission serait, sans aucun doute, une vraie avancée pour le climat. Néanmoins, l'idéologie n'est pas scientifique et réaliste et doit, en plus, se confronter à la réalité du terrain. En pleine crise énergétique en Californie, les autorités ont interdit la recharge des VE. Cet État est à la pointe de l'électrification de son parc mais, en période de pénurie énergétique, de sobriété, le tout électrique paraît être une utopie dangereuse.
De plus, on s'est rendu compte que la Chine allait littéralement investir le marché mondial avec des véhicules électriques moins cher et ultra-compétitifs. La question est de savoir si s'offrir à la fée électricité ne serait pas se donner à la Chine et, finalement, devenir dépendant, de nouveau, comme pour les énergies fossiles. En France, le Sénat a retoqué une partie des aides pour l'achat d'un véhicule électrique pour cette raison. L'année 2023 pourrait bien être riche d'enseignements et, peut-être, que le tout électrique pourrait prendre du plomb dans l'aile. Cela pourrait être une bonne chose pour que le véhicule électrique ne soit plus le jouet des idéologies mais une solution bénéfique pour l'environnement et la croissance européenne. C'est un vœu pieu mais, en cette fin d'année, c’est le moment ou jamais, non ?
Testla : un firmament avant le crépuscule
Testla est sans doute le constructeur qui a le plus marqué le monde de l'automobile cette année. En effet, des ventes record, la sortie de son camion Semi et un patron ultra-médiatique pourraient facilement en faire le constructeur automobile de l'année. Testla vend ses voitures et les promesses d'Elon Musk de dépasser le million d'exemplaires vendus, dans l'année, devraient être réalisées grâce au succès de la Model 3 et le Model Y. Alors, pourquoi parler de crépuscule ? Nous ne jouons pas les Cassandre, mais si on vous dit que Tesla a perdu 65 % de sa valeur boursière en 2022 ? C'est une perte de valeurs de 700 milliards d'euros. Ce qui est absolument incroyable, c'est que cette somme, selon les Echos, représenterait « plus que la valeur de Toyota, Mercedes Benz, Volkswagen, Stellantis, General Motors et Ford réunis ».
Le fondateur a vendu pour plusieurs milliards d'actions pour racheter Twitter. Ses différentes frasques et un modèle qui pose question sont autant de raisons qui expliquent la chute vertigineuse du cours de l'action. Néanmoins, cela reste un marché financier et chacun sait depuis longtemps qu'il n'exprime pas la valeur réelle d'une entreprise. Demain, Tesla pourrait retrouver les sommets sur une simple annonce de Musk ou d'un puissant média économique.
Le vrai souci pour Tesla, c'est bien son fondateur qui, peu à peu, est en train de devenir une égérie des libertariens et des républicains se coupant de ses consommateurs qui sont plus des citadins démocrates et woke. Sans débattre de la politique, on peut simplement constater qu'aujourd'hui l'idéologie que l'on prête à une entreprise peut influencer négativement le consommateur. Force est de constater qu'Elon Musk va de moins en moins dans le sens de ses consommateurs. Et objectivement, ou pas, on voit mal le républicain d'Idaho échanger son pick-up Ford F650 contre une Tesla. On peut se tromper...
France : une fronde des automobilistes
Après le prix des carburants, la grève des raffineries, les automobilistes vont devoir affronter les ZFE qui deviennent de plus en plus nombreuses et devraient s'imposer à 44 % de la population en 2024. Cette actualité figure bien au bilan de 2022 parce que la fronde commence à monter au fur et à mesure que les villes mettent en place ces zones qui interdisent l’accès au centre-ville à certains véhicules. C'est aussi, en 2022, que nous avons appris avec une certaine stupeur que les contrôles seraient automatisés entre 2023 et 2024. Il sera, donc, quasiment impossible de compter sur la mansuétude d'un agent ou sur le coup de chance pour passer entre les mailles du filet.
Beaucoup de personnes autorisées parlent d'une bombe à retardement car, plus les critères vont être sévères, plus les ZFE vont s'agrandir et toucher de nouvelles villes, plus la colère, pour l'instant diffuse, va se propager. Il suffira de quelques gouttes de populisme pour parler des « exclus » et tout pourrait bien s'embraser.
Toutes les équipes du réseau de Mon Agence Automobile.fr vous souhaitent d'excellentes fêtes de fin d’année !