Pour ce mois d'octobre 2025, le monde de l'automobile reste fébrile, mais le marché du véhicule d’occasion se porte mieux et permet ainsi aux Français de changer de voitures sans se ruiner. Pendant ce temps, les constructeurs européens ne cessent de communiquer leurs craintes et passent même à l'acte avec des fermetures de chaîne de production, notamment en France. Autant dire que le moral est loin d'être à son zénith. Pour les actualités auto de ce mois, on a dégoté quelques news qui vont nous mener d'un constructeur et de son pari sur l'avenir. Ensuite, on fera un saut en Italie avec un futur plus ou moins désirable qui s'annonce... Pour terminer, la Sécurité routière ne rigole plus et convoque manu militari le GIGN !
Suzuki : un nouveau logo entre tradition et continuité
À première vue, le nouveau logo de Suzuki n'a pas énormément changé, mais sa présentation au Japan Mobility Show 2025 n'est pas passée inaperçue. Il y a eu la grande vague de 2021 où les constructeurs ont massivement changé leur logo pour marquer l'entré dans l’ère d'une électrification globale.C'est l'émergence du design flat pour un résultat évoquant plus une épure qu'un logo abouti.
Suzuki veut montrer qu'elle adopte totalement ce modèle où la promesse technologique doit se lire dès l'apparition du logo. Quel meilleur endroit que le Japan Mobility Show, l'endroit où brille le high tech japonais ?
Suzuki est une marque japonaise née en 1909 et fondée par Michio Suzuki. La tradition est une valeur cardinale de la société japonaise, mais loin d'être un frein, elle est la base de l'innovation d'un pays dont la réputation n'est plus à faire dans la matière. Le logo de Suzuki n'avait pas été changé et encore moins modifié depuis 20 ans. Un œil profane ne verra que difficilement les changements apportés au nouveau logo de la marque :
- Lignes plus épurées et tracé plus net
- Abandon du chrome 3D et des reflets brillants
- Finition argentée plus sobre
- Adoption du flat design : ni ombre, ni relief
Le nouveau logo doit épouser son époque en s'adaptant aux supports numériques, notamment avec le Flat design, mais aussi mettre en valeur la gamme de citadines hybrides comme la Swift Hybrid ou des modèles plus compacts tels que l'Ignis. Pour l'instant, Susuki n'a pas communiqué sur l’intégration du nouveau logo sur les modèles de série comme la Swift ou l'emblématique Vitara.
Lamborghini : et si votre voiture ressentait votre humeur ?
Nous vous parlions dans un précédent article d'une voiture qui s'adapterait de plus en plus à vous avec une vision un peu décalée. Un mois après, voilà que nous découvrons que Lamborghini travaille sur un projet pour le moins futuriste : une voiture qui s'adapte à votre humeur. Le constructeur italien évolue sur le marché de l'excellence où le développement technologique n'est plus réservé à la mécanique ou l’aérodynamisme depuis longtemps. La gestion du couple-moteur utilise déjà l'IA et le machine-learning pour s'adapter au conducteur. Cela va même plus loin et c'est Rouven Mohr, directeur technique de la marque, qui le souligne : si l'IA détecte que le conducteur est expérimenté, certains dispositifs de sécurité peuvent être déconnectés ou adaptés comme la gestion du sous-virage.
On ne sait pas si les clients de la marque au taureau s'accorderont avec les automobilistes européens qui saturent de l’excès de technologie embarquée, mais le constructeur italien veut aller encore plus loin. Un système de capteurs embarqué, une IA et le machine-learning pourraient venir scanner les réactions, le comportement et peut-être les battements du cœur pour identifier un état d'esprit, une humeur et ainsi adapter la voiture. Ce futur peut paraître enthousiasmant ou totalement inquiétant. Ici encore la technologie pose des questions éthiques, mais aussi de droit, sans oublier une question pour le moins philosophique : qui peut qualifier l'humeur et définir selon cette dernière, un niveau de sécurité adapté ? En matière de droit, on peut se demander jusqu'où une marque peut franchir la frontière de l'intime ? Quelle sera la destinée des données récoltées ? Pour Lamborghini, cette technologie enrichira et singularisera toujours plus l'expérience utilisateur.
La Sécurité Routière en appelle au GIGN
Le port de la ceinture est, pour beaucoup, devenu un réflexe en prenant place dans une voiture. Pourtant, les chiffres démontrent que 328 personnes sont mortes dans des accidents de la route ne portaient pas leurs ceintures. C'est tout de même 22 % des personnes qui ont perdu la vie sur les routes de France. C'est dramatique, mais le plus inquiétant est à venir :
Age des personnes tuées ne portant pas la ceinture
- 41 % des 14-17 ans
- 38 % des 18-24 ans
- 37 % des 25-34 ans
Le constat est simple : le port de la ceinture n'est plus une habitude chez les jeunes qu'ils soient passager ou conducteur. La sécurité Routière a décidé de miser sur une campagne de pub virale destinée à cette population. Pour la mener, le GIGN, Groupement d’Intervention de la Gendarmerie nationale, a été convoqué. Le GIGN jouit d'une excellente image suite à des interventions qui ont marqué l'histoire du pays : ce sont un peu les super-héros de la gendarmerie. Ils interviennent rapidement et doivent être prêts dans les secondes suivant l'alerte. Et pourtant, quand ils sautent dans leurs véhicules suréquipés, la première chose qu'ils font, c'est enclencher leur ceinture de sécurité. Le message est simple, fluide et sans leçon de morale. Le général de division Ghislain Réty insiste « malgré la nécessité de rouler rapidement pour sauver des vies, la ceinture reste l’assurance-vie indispensable pour arriver en sécurité sur le lieu de mission et éviter les blessures sur la route. » Espérons que le message passe plus facilement parce qu'encore une fois, il faut le dire : la ceinture de sécurité sauve des vies !
La campagne sur youtube ici !