Le monde de l'automobile est plein de surprise et de nos certitudes, il en fait des cotillons. Les voitures électriques ont un avantage : elles sont moins chères à réparer. En êtes-vous bien sûr ? La semaine prochaine, ce sont les 24 heures du Mans 2024. Qui va lancer la course ? Et pour finir sur une mauvaise note, on vous laisse découvrir comment un fabricant de pièces auto est devenu un cauchemar et cela même quatre ans après sa fermeture.
Voiture électrique : vraiment plus chère à réparer ?
Parfois, il faut le dire, on se fait avoir comme des bleus. On nous expliquait qu'une voiture électrique serait logiquement moins chère à réparer qu'une automobile traditionnelle tout simplement parce qu'elle a moins de pièces mécaniques. Pour le moteur, on parle de près de 20 000 pièces dites mobiles tandis que le moteur d'un véhicule électrique n'en comporte pas plus de 20 ! La messe est dite. L'entretien et les réparations sont donc moins chers et ce raccourci peut être lu partout parce qu'il a été gentiment distillé pour vendre l’électrification à marche forcée. L'entretien peut coûter moins cher, mais la réparation, c'est une autre chose. Même si vous avez moins de pièces à réparer, il suffit que ces pièces ou que l'ouvrage vienne grever la facture pour qu'au final, le rapport s'inverse et ce qui intuitivement devrait être vrai devient faux.
L’étude Sécurité et Réparation Automobile est sans concession : réparer une voiture électrique coûte 15 % plus cher que pour un véhicule thermique. L’étude n'est pas anecdotique : elle est basée sur 800 000 rapports d'experts sur 5 % de véhicules de moins de 5 ans électrique comparées à la même proportion en thermique. Si la différence de 15 % est surprenante, les explications sont simples. L'utilisation de l’aluminium pour essayer de limiter le poids fait grimper la facture, car c'est un matériau onéreux qui en plus exige des qualifications spécifiques et donc une main d’œuvre plus coûteuse. De plus, les experts ont remarqué que les dégâts sur la carrosserie des véhicules électrique sont souvent plus importants. C'est de la physique : le poids des VE entraîne une grande force d'inertie et donc plus de dommages. Plus de casse, donc plus de réparation, donc un coup de réparation plus cher, c'est l'équation qui explique cette étrangeté.
24 heure du Mans 2024 : Zizou en pole position
Après LeBron James, il était temps de revenir à un enfant de France pour donner le départ de la plus prestigieuse course du monde sur le circuit le plus mythique… On s'enflamme ? Certains parleront de Monaco, d'autres de Daytona et pourquoi pas le Nurburgring et le mythique Nordschleife... . Pour le reste, les 24 heures du Mans 2024 auront lieu le 15 juin et le monde entier aura les yeux rivés sur un plateau ultra-concurrenciel. Zinedine Zidane va donc donner le départ ; c'est la rencontre d'une légende vivante et d'un mythe tout aussi vivant. On a rien contre LeBron James, mais pour beaucoup de Français, c'est un joueur de basket qu'ils ont vu à la télé entre le gigot et le fromage. Sa présence sert plutôt à médiatiser le GP au US, mais Zizou, c'est une légende intouchable en France et dans le monde du foot, c'est-à-dire sur la Terre. D'ailleurs, en revenant sur cette dernière, on se souvient que ZZ est devenu l'ambassadeur d'Alpine, l'année précédente. Le coup marketing pour la marque française est plutôt bien vu, car on peut craindre que cette année la victoire pour la A424 soit encore inaccessible avec des concurrents comme Toyota, Ferrari, champion en titre, Peugeot, Lamborghini, BMW, etc.
AirBag : la série noire
Nous vous parlions des volants carrés annoncés par Peugeot et de la problématique de l'airbag si ce volant est doté d'un écran digital. Cette question n'était pas anecdotique ; les Airbags sauvent des vies, mais ils deviennent des objets de mort quand ils fonctionnent mal. Malheureusement, les enquêtes sont longues, car les fabricants ont tendance à se dédouaner et à chercher toutes les explications qui les mettent hors de cause. En 2020, deux accidents mortels, qui se sont déroulés en Guadeloupe, devraient aboutir à une enquête comme vient de l'indiquer le procureur de Pointe-à-Pitre. Elle parle d'une Ford et d'une Toyota dont les airbags seraient suspectés d'être à l’origine des décès. Nous n'avons pas plus de détails, mais la procureure a précisé que ces airbags étaient développés par la marque japonaise Takata. D'autres territoires français ont des enquêtes en cours comme en Guyane. Les airbags Takata seraient-là encore sur le banc des suspects.
Le fabricant, qui a dû fermer ses portes en 2017 à cause d'une série d'accidents, aurait utilisé un gaz qui se dégrade au fil du temps et plus particulièrement lorsqu'il fait chaud et que le taux d'humidité est élevé. En se libérant l'airbag projetterait à plus de 300 km/h des pièces plastiques ou métalliques qui sont évidemment mortelles à cette vitesse. Même fermé, le fabricant japonais continue à faire trembler les constructeurs, car évidemment, ses airbags sont encore en circulation.
C'est loin d'être terminé puisque Citroën vient de rappeler tous les propriétaires d'une C3 ou d'une DS 3 sortie d'usine entre 2009 et 2019 ; ils doivent impérativement rappeler leur concessionnaire et arrêter de circuler avec tant que les réparations ne sont pas effectuées.