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Permis de conduire : la Bérézina

dossier Des solutions pour un meilleur taux de réussite ?

Les chiffres de l'année 2023 ont été publiés et officialisés : ils ne sont pas bons que ce soit pour le code ou l’examen pratique. Le permis de conduire est difficile à obtenir et de plus en plus si on en croit les chiffres. Et pourtant, des mesures ont été prises afin d'augmenter le taux de réussite. Dans le même temps, personne ne tient vraiment à ce que le permis de conduire soit donné à des personnes n'ayant pas les acquis fondamentaux pour conduire en toute sécurité sur les routes de France. En résumé, les autorités ne peuvent pas transformer le permis de conduire en baccalauréat, examen passant de l'élitisme à un diplôme obtenu par plus de 90,4 % des candidats en 2024. Finalement, le tri se fait en 1ere année universitaire. Pour le permis de conduire, une fois le permis obtenu, le tri se fait sur la route.

La simplification à outrance n'est pas une solution viable, mais le coût d'un permis de conduire n'autorise pas l'échec pour toute une partie de la population. Les chiffres sont là et sont têtus, parait-il, mais ils ne sont que la partie émergée des enjeux du permis de conduire. Le taux d'échec, c'est aussi le drame de la conduite sans permis et des conducteurs sans assurance même si la responsabilité individuelle de chacun reste le maître-mot, l’État cherche des solutions entre la sécurité routière et l’accès au permis de conduire.

Examen permis de conduire 2023 : la réussite en baisse

Examen permis de conduire 2023 : la réussite en baisse

On pourrait penser que c'est l'examen final qui pose problème, mais c'est seulement 53,4 % des candidats qui l'obtiennent contre 56,6 % en 2022. L'examen théorique du permis de conduire, c'est 40 questions pour 35 bonnes réponses exigées. Pour faciliter la compréhension des candidats, une réforme du vocabulaire et une simplification des questions ont été opérés avec en plus l'apparition de cadre sur les images pour accompagner la réflexion. C'est la nouvelle base de données de l'ETG qui a été lancé à la rentrée 2023. L'épreuve théorique générale, ETG, est souvent qualifiée de facile par ceux qui l'ont passé, il y a longtemps. Beaucoup pensent que c'est du par cœur et que plus vous allez vous entraîner plus le code sera facile. L'ETG se base sur la compréhension du code de la route. C'est plus une façon de penser qu'il faut intégrer qu'un apprentissage bête et méchant. La compréhension est donc au cœur de l'apprentissage.

Le permis de conduire : un passage obligé, mais difficile

Le développement des offres en ligne, des élèves seules faces à un défilement d'image n'ont pas toujours le recul pour comprendre pourquoi une réponse est juste dans un cadre précis et parfois mauvaise dans une autre situation. Les effets semblent pour le moins incertains puisque dans toutes les catégories de permis, on constate une baisse de la réussite. Le permis B tombe à 53,4 % en 2023 contre 56,6 % en 2022. C'est tout de même un candidat sur deux qui l'obtient, mais pour un examen national, c'est un score bas. La baisse se retrouve pour le permis moto et poids lourds qui reste tout de même au-dessus des 85 % de réussite pour les deux-roues et 77,7 % pour les camions. Est-ce que ce sont les profils qui sont différents ? Intuitivement, on peut penser qu'ils sont plus expérimentés ou est-ce que c'est la méthodologie de l'enseignement qui est différente ?

Permis de conduire 2023 : des chiffres inquiétants

Le permis de conduire : un passage obligé, mais difficile

On pourrait penser que le permis de conduire à moins la côte du fait de son prix, de sa difficulté et du déploiement des solutions alternatives. Il n'en reste pas moins un passage obligé pour beaucoup de Français vivant dans la ruralité et ne bénéficiant pas d'un réseau bien structuré de transport en commun ou même de solutions de covoiturage. En 2023, ce sont plus de 8,8 % de candidats supplémentaires qui se sont inscrits en comparaison à l'année précédente qui a connu un net recul des inscrits C'est donc un retour à une moyenne constante. On peut penser que le passage du permis à 17 ans au lieu de 18 ans va engendrer une demande supplémentaire, même si c'est une histoire de vase communicant : ceux qui le passeront à 17 ans ans ne le passeront pas à 18 en cas de réussite.

Le permis de conduire : un passage obligé, mais difficile

C'est plutôt un flux supplémentaire à gérer pour les auto-écoles et les centres d'examen. Le Gouvernement avait annoncé un objectif : 45 jours maximum pour passer l'examen pratique du permis de conduire. Les délais calculés par l'association En Voiture Simone sont au niveau national à 38 jours en moyenne, mais en réalité les disparités entre département sont gigantesques : il faut attendre, en moyenne, 84 jours pour avoir une place d'examen dans le Bouches-du-Rhône, l’Isère, le Maine-et-Loire et le Haut-Rhin.Le taux d'échec peut être lié au manque d'inspecteur ? Rien ne le démontre effectivement, mais imaginez-vous enfin prêt à passer votre permis, que vous n'avez plus de sous pour payer des leçons de conduite supplémentaires et que vous devez attendre 84 jours pour passer le permis ou même 45... On peut dire que ce ne sont pas les meilleures conditions pour passer un examen qui demeure anxiogène. Entre facilité l'examen tout en conjugant

Entre facilité l'examen et maintenir l'exigence des attentes pour un permis de conduire numérique garant d'un savoir-faire et d'un savoir-être au volant, on peut penser que les solutions se trouvent dans la formation, un coût des permis moins élevé et des places d'examen plus nombreuses.

Publié le 17 Août 2024