Le code de la route n'est pas figé même si parfois, il se fait doubler par les nouveaux usages adoptés par les automobilistes et consorts. Il sait aussi innover et même être à la pointe malgré ses 103 ans. L'insoluble question est de réaliser des modifications, des enrichissements tout en les faisant connaître aux usagers. En France, une fois que l'épreuve du code de la route est passée, le permis en poche, dès 17 ans maintenant, c'est aux conducteurs de se mettre au courant des nouveautés tout au long de sa vie. Évidemment, personne ne le fait et c'est l’expérimentation et souvent la surprise devant une nouvelle signalétique qui va jouer le rôle de professeur. Dans le réseau Mon Agence automobile.fr votre sécurité nous importe : nous vous présentons deux nouveautés qui n'ont pas encore envahies la France, comme les ronds-points, mais devraient faire rapidement tache d'huile.
Des lignes et des routes
Ce n'est pas toujours le cas, mais il faut bien dire que pour une fois, le nom de la signalétique, tout comme son symbole, permet de le comprendre presque intuitivement. Est-ce que c'est parce que cela vient d'Espagne et que dans le pays de Don Quichotte la fantaisie nominative des administrations est moins prégnante que chez nous ? En tout cas « Ligne rouge », cela a le mérite d'être clair, non ? On ne franchit pas la ligne rouge oùc'est à ses risques et périls. Le terme ligne rouge parle d'elle-même, mais comment se fait-il qu'elle ait tiré tout droit pour franchir les Pyrénées ?
Jusqu'à alors, les lignes sur l'asphalte sont jaunes où blanches, selon le pays où vous circulez. C'est en 1911 aux États-Unis que la première ligne blanche est tracée. Il faudra attendre cinq ans pour qu'elle atteigne le royaume de sa Majesté. Elles vont conquérir l'asphalte et en 1956, c'est la révolution des lignes pointillées. Les lignes de nos routes évoluent au fil du temps avec un objectif qui ne dévie pas : la sécurité des usagers. La première ligne blanche est une idée de June McCarroll, une Américaine qui a dû lutter pour imposer son idée jusqu'à tracer de son propre chef une ligne blanche sur les routes de son village californien. L'objectif tout simple était d'indiquer aux automobilistes de l'époque où il devait rouler. Aujourd'hui, les routes et les autoroutes sont devenues le sujet de toute une symbolique.
La ligne rouge : prudence est mère de sûreté
Aujourd'hui, c'est une volonté politique et c'est tout à fait légalement qu'une ligne rouge de 4 km/h a été découverte à la stupéfaction des automobilistes de l'A7 circulant du côté de Lyon. Ce qui est assez étrange, c'est que cette ligne rouge indique une interdiction de doubler sur un tronçon de cette autoroute. La couleur rouge est utilisée dans son symbolisme le plus primaire : interdiction. En Andalousie, les Espagnols ont pu la tester autant sur des axes rapides, mais aussi dans des endroits plus accidentogènes, comme des courbes et des virages dangereux, mais aussi dans des zones où l'attention des usagers doit être piquée au rouge vif.
Pour l'instant, c'est une expérimentation, mais à entendre le discours des politiques, les associations d’automobiliste et la Sécurité routière, le concept devrait s’étendre et se pérenniser dans toute la France.
Ce nouveau marquage n'est pas là pour faire de la décoration et ne pas le respecter vous expose à des sanctions :
- Une contravention de 135 euros
- Trois points de retrait sur le permis de conduire
Les dents de dragon : Ralentissez !
Ce n'est pas un clin d’œil à l’œuvre de George R. R. Martin, mais bel et bien une nouvelle signalisation qui pourrait bientôt être expérimentée sur les routes de l’Hexagone. L'idée nous vient encore d'Espagne. Le nom dent de dragon vient de la forme de cette signalisation ; des triangles généreux sont peints sur l'asphalte. Ils ressemblent à des dents et comme le temps est au dragon dans l'imaginaire collectif, l'animal mythologique a donné son nom à cette nouvelle signalisation, qui par ailleurs est encore rare sur les routes de France. Pourtant, ces dents ne sont pas menaçantes, ni chevauchées par Daenerys. Elles permettent de jouer sur la perception des automobiles en donnant l'illusion d'un rétrécissement de la route. L'objectif est de provoquer un ralentissement. C'est moins dangereux qu'un dos d’âne, moins cher qu'un rond-point et selon l'expérience espagnole, les dents de dragons seraient réellement efficaces. Prudence donc si vous voyez ces dents de dragon : ralentissez !